Boxe

Welters : Margarito conserve la ceinture

Le Mexicain Antonio Margarito a conservé sa ceinture WBO des welters, en dominant Joshua Clottey. Le Mexicain Antonio Margarito a conservé sa ceinture WBO des welters la nuit dernière en dominant, aux points, le Ghanéen Joshua Clottey à Atlantic City.

Moyens : Carrera nouveau champion WBA

L'Argentin Mariano Natalio Carrera a dominé l'Espagnol Javier Castillejo et prend la ceinture WBA. Très beau succès de Mariano Natalio Carrera samedi soir à Berlin. L’Argentin a dominé l'Espagnol Javier Castillejo par arrêt de l'arbitre à la 11e reprise et prend donc la ceinture WBA de la catégorie des Moyens.

Welters : Cotto nouveau champion

Le Portoricain Miguel Cotto est le nouveau champion du monde WBA des welters après sa victoire contre Carlos Quintana. Vainqueur par KO technique à la 5e reprise de son compatriote Carlos Quintana, le Portoricain Miguel Cotto est le nouveau champion du monde WBA des welters.

«Ca va payer»

Vainqueur trop facile de Lozano, Brahim Asloum est revenu sur les sifflets du public de Bercy à son égard. Le Berjallien assure que la victoire face à l’Espagnol n’est qu’une étape vers le titre mondial et promet d’autres défis plus relevés à l’avenir.



Brahim, pouvez vous nous raconter ce combat face à Lozano ?
Je tiens tout d’abord à dire que je suis satisfait de mon combat. Le 5 décembre dernier m’a servi de leçon car j’aborde mes combats plus sereinement qu’avant. Je ne commets plus les erreurs bêtes du passé. J’ai été assidu et j’ai réussi à lui marcher dessus. C’est lui qui devait «partir» dans le match et j’ai réussi à jouer son jeu. Mes coups ont été à chaque fois décisifs. Il faut que je continue sur cette voie et je serai champion du monde.

Vous attendiez-vous à un combat aussi expéditif ?
J’ai essayé d’être efficace et très propre dans mes attaques. Le 15 juillet dernier, j’avais eu une confrontation plus aérienne dans la gestuelle de mon adversaire alors que ce soir, Lozano était bien plus compact. Sur ce combat, je suis resté proche de lui, en lui portant des coups en bas de manière chirurgicale. Ca a marché.

Comment analysez vous ces difficultés avec le public et les sifflets durant le combat ?
Difficultés… C’est vous qui le dites. Moi, j’ai vu des gens à Bercy qui étaient contents d’être ici et d’avoir vu une belle réunion dans son ensemble. Ma prestation a été à la hauteur de cette réunion. J’ai été efficace et déterminé, en bonne route pour le mois d’avril qui reste mon objectif principal.

Ce rendez-vous n’est donc qu’une étape vers le championnat du monde…
Oui, j’ai perdu ma première conquête mondiale et aujourd’hui j’évolue différemment dans ma tête et ça va payer. Je vous garantis sans aucune prétention que vous aurez un vrai et un grand champion dans le futur.

Arrivez-vous à faire abstraction de cet entourage hostile ?
Louis (Ndlr : Acariès, son manager) me dit souvent qu’on paye les musiciens à la fin du bal. Je me place dans cette optique. J’ai encore quelques belles années devant moi et j’ai le temps de faire des prestations meilleures que celle qu’on a vu face à Lozano.

Oui mais ces sifflets du public français doivent vous faire mal, non ?
J’aborde les choses plus sereinement car je suis plus mature. Bien sûr, on est affecté, mais pas autant que les premières fois où je me suis fait siffler. Le jour où je m’inquiéterai, ce sera le jour où les gens ne viendront plus me voir boxer. Ce n’est pas le cas. Peut-être que le public voulait plus d’engagement et cela se comprend. Maintenant, il y a 15 000 spectateurs dans une salle et chacun a ses humeurs et ses envies…

Cela ne vous donne pas envie de vous produire ailleurs qu’en France ?
Non, je suis bien ici. Je suis content d’être Français et de boxer en France et pour rien au monde je ne veux le faire à l’étranger. Le public français sera ravi avec moi dans les années à venir, vous verrez.

Comment avez-vous jugé la prestation de votre adversaire ?
Il ne faut pas oublier qu’il a été finaliste face à moi aux Jeux Olympiques en 2000. Je commence vraiment à m’installer dans le monde professionnel et je perçois bien les progrès et l’évolution de ma boxe.

Il y a quand même une différence de niveau entre Parra et votre adversaire à Bercy ce samedi…
Oui, c’est aussi ce qu’on a essayé de faire comprendre à tout le monde mais vous noterez qu’il y a eu une évolution entre moi et l’Espagnol depuis six ans. Ca prouve que je travaille.

Vous souhaitez toujours endosser le rôle de porte drapeau de la boxe française ?
Ce n’est pas à moi de dire ce genre de choses. Si je peux contribuer au renouveau de la boxe en France, tant mieux. Il y a une relève dont je fais partie mais j’espère qu’il y aura d’autres Français derrière moi.

Super-coqs : Rafael Marquez décroche la ceinture

Le Mexicain Rafael Marquez est devenu champion WBC de super-coqs la nuit dernière. Vainqueur de son compatriote Israel Vasquez, par KO à la 7e reprise, le Mexicain Rafael Marquez est devenu champion WBC de super-coqs la nuit dernière.

Mouches : Darchinyan conserve sa ceinture

Vic Darchinyan a conservé sa ceinture IBF des poids Mouche en dominant la nuit dernière Victor Burgos. Nouveau succès pour Vic Darchinyan qui a conservé sa ceinture IBF des poids Mouche en dominant la nuit dernière le Mexicain Victor Burgos, par arrêt de l'arbitre dans la 12e reprise.

Welters : Cotto conserve son titre

Le Portoricain Miguel Cotto a conservé sa ceinture WBA des welters, samedi à San Juan. Opposé à l’Allemand Oktay Urkal, Miguel Cotto l’a emporté par arrêt de l’arbitre à la 11e reprise, samedi soir à San Juan. Le Portoricain, toujours invaincu en 29 combats, conserve donc sa ceinture WBA des welters.

Super-moyens : Mundine champion WBA

L’Autralien Anthony Mundine a décroché le titre WBA des super-moyens. C’est sur arrêt de l’arbitre à la 9e reprise qu’Anthony Mundine s’est imposé face à son compatriote Sam Soliman, mercredi à Sydney. Mundine s’empare ainsi du titre vacant des super-moyens

Asloum: «Ma plus belle défaite»

Brahim Asloum était évidemment déçu après sa défaite samedi soir mais promet qu’il va revenir. Battu aux points par Omar Narvaez samedi au Cannet, Brahim Asloum a encore échoué dans sa quête d’un premier titre mondial. Déçu, le Berjallien n’est pas résigné. «C'est ma plus belle défaite. J'ai eu un grand champion en face de moi qui n'était pas facile à combattre. L'envie était pourtant bien présente. Il me manque encore un peu d'expérience. Je suis tombé dans ces pièges. J'ai confondu aussi vitesse et précipitation (...) Tant que l'envie est encore intacte et tant que mes objectifs le sont aussi, je continuerai. J'ai envie d'être un grand champion professionnel. Cela passera par un titre de champion du monde. On tentera une troisième fois. Et si, cette troisième fois n'est pas la bonne, on continuera encore...», a expliqué Asloum après son combat.

Mormeck, le cœur vaillant

Au terme d’un combat magnifique, notamment dans sa première moitié, Jean-Marc Mormeck est parvenu à prendre sa revanche sur le Jamaïcain O’Neil Bell aux points et à reprendre ainsi sa ceinture mondiale WBA-WBC des lourds-légers.



Il y a 14 mois, Jean-Marc Mormeck n’avait pour ainsi dire pas existé face à O’Neil Bell, vainqueur par K.O lors de la 10e reprise. Une défaite dure à avaler pour le Français, qui abandonnait là sa ceinture de champion du monde WBA-WBC des lourds-légers ainsi qu’une partie de ses rêves de grandeur. Néanmoins, une fois passé le temps nécessaire à se remettre d’un tel revers, Mormeck s’était remis d’arrache-pied à l’entraînement avec une seule idée en tête : prendre sa revanche sur le Jamaïcain. Un désir qu’il s’agissait maintenant de transformer en réalité dans la salle de Levallois-Perret.

Un début tout feu tout flamme
Le Français, en tout cas, débutait bien la rencontre, tentant immédiatement de mettre sous pression son adversaire qui, lui, fidèle à son habitude, donnait le sentiment d’être ailleurs. Symbole de cette attitude, le sourire qu’il affichait à plusieurs reprises, avant de donner l’impression d’être au bord de la rupture. Ce qui n’était évidemment pas le cas, mais cela avait pour effet de pousser Mormeck à insister et à rester à l’attaque. Tant et si bien qu’après une première reprise d’observation, le spectacle devenait grandiose l’espace de trois rounds où les deux hommes se rendaient coups pour coups, sans se ménager. En particulier le natif de Pointe-à-Pitre qui ne relâchait pas la pression, enfermant le Jamaïcain dans les cordes dès qu’il le pouvait pour faire pleuvoir une série de droites impressionnante. Et tant pis si celui-ci, toujours aussi malin, parvenait à gérer le pressing du Français car les points, eux, tombaient dans l’escarcelle du boxeur le plus entreprenant.

Terrible 6e reprise
Surtout que Bell avait même un temps un rictus de douleur sur le visage lorsqu’un enchaînement de droites et de gauches de Mormeck le touchait en plein visage lors de la 4e reprise. Mais intelligemment, le champion en titre laissait passer l’orage et tentait de profiter du forcing du Français pour le cueillir sur un contre. Une stratégie non couronnée de succès d’après le premier pointage des juges, qui plaçait le Tricolore en tête d’une courte tête. La salle de Levallois, en tout cas, prenait fait et cause pour son protégé en vociférant des «Mormeck ! Mormeck !» à tout rompre. Et celui-ci en avait bien besoin à la fin de la 6e reprise, lorsqu’une volée de coups s’abattait sur lui, le laissant chancelant. Heureusement, dans la foulée, une minute de repos salvatrice l’attendait et lui permettait de repartir vaillant pour la 7e reprise.

Mormeck gère son avance
Du coup, le Français changeait de tactique : au lieu de se jeter à l’assaut, il temporisait davantage. Si bien qu’à l’issue du 8e round, il possédait quatre points d’avance pour les trois juges et pouvait se permettre de poursuivre dans cette voie. Bell, lui, tardait à réagir complètement, préférant jouer les comédiens après un coup (moyennement) bas de Mormeck. Mais après une telle bataille et une telle débauche d’énergie, le Martiniquais terminait logiquement sur les rotules. Bonne nouvelle néanmoins, le Jamaïcain n’apparaissait guère plus fringant. En retard, il devait pourtant faire le forcing et empochait logiquement les 10e et 11e reprises. A l’appel du dernier round, il allait même jusqu’à se précipiter sur son adversaire avant que l’arbitre ne l’appelle à un peu plus de retenue. Ce que Bell faisait bien malgré lui, incapable qu’il était de mettre la pression sur le Tricolore qui, lui, se concentrait pour éviter le coup fatal. Avec bonheur puisque même si l’écart aux points se réduisait au moment du décompte final (115-113, 116-112, 115-113), il restait tout de même en sa faveur fort logiquement. Mormeck tient ainsi sa revanche et récupère sa ceinture, la deuxième en faveur d’un Français avec celle de Souleymane M’Baye.

Mormeck : «Bye O’Neil !»

Ravi de sa victoire, Jean-Marc Mormeck n’a pas manqué d’égratigner le comportement d’O’Neil Bell samedi soir. Vainqueur aux points d’O’Neil Bell samedi soir, Jean-Marc Mormeck a eu maille à partir avec le Jamaïcain en conférence de presse d’après-match. Le champion du monde français n’a pas mâché ses mots pour critiquer l’attitude de son adversaire. «Vous voyez pourquoi je ne l'aime pas... Quand je suis venu aux Etats-Unis, qui connaissait O'Neil Bell ? Vous le connaissiez, vous ? Il est devenu connu uniquement avec mon combat ! Bye O'Neil... Je ne l'aime pas, vraiment. Quand il a été champion, j'ai perdu, j'ai dit que c'était un champion. Là, il a perdu, regardez sa mentalité ! Comment je peux apprécier quelqu'un comme ça ? Il n'a rien fait de ses ceintures, rien... Il revient et il est en train de se plaindre», a-t-il indiqué.

M’Baye tombe de haut

Souleymane M’Baye a été dépossédé de son titre mondial des super-légers samedi soir, battu aux points par l’invaincu Gallois Gavin Rees. Passé à côté de son combat, le Français subit un sérieux coup d’arrêt.



M’Baye hors du coup
Décevant lors de la précédente défense de sa ceinture de champion du monde WBA des super-légers contre l’Ukrainien Andreas Kotelnik en mars dernier (match nul), Souleymane M’Baye voulait se racheter et montrer son vrai visage samedi soir, à Cardiff, face à Gavin Rees. C’est raté. Moins motivé, moins agressif et sans réelle stratégie, le Français a été surpris par la vaillance et le courage du Gallois, pourtant limité techniquement, qui s’est emparé de la ceinture et reste invaincu en 27 combats.

«C’est la première fois qu’il se voit offrir une chance mondiale donc il sera très motivé. Il s’est entraîné à fond et va tout faire pour s’emparer de la ceinture mondiale», avait pourtant prévenu M’Baye en début de semaine, avant de s’envoler pour Cardiff. «A moi de faire parler mon expérience et d’être vigilant.» Ses propres mises en garde n’auront donc pas suffi. Et dès le début du combat, l’entourage du natif de Clichy avait de bonnes raisons de s’inquiéter. Loin du boxeur qui avait détrôné l’Argentin Raul Balbi en septembre 2006, le Levalloisien retombait dans ses travers du match face à Kotelnik. En dedans, il se faisait marcher dessus par un Gavin Rees à l’allonge plus courte mais qui boxait en avançant. Les premiers rounds tournaient largement à l’avantage du local, poussé par son public, et qui travaillait énormément pour ébranler M’Baye. Ce dernier faisait front sans trop de problèmes, même s’il se faisait toucher plus souvent qu’à son tour, et sortait un peu de sa torpeur lors des 4e et 5e rounds, atteignant régulièrement son adversaire avec son jab du gauche.

Rees reste invaincu
Malheureusement pour le clan français, ce réveil n’était qu’un feu de paille. Rees reprenait en effet sa marche en avant dans le 6e round et ses coups portés au corps de M’Baye commençaient à porter ses fruits. Le Français pliait et était ébranlé par un crochet gauche à la mâchoire dans le 7e round. Conscient de son avance au pointage des juges et voyant que M’Baye ne paraissait pas en mesure de se révolter pour inverser la tendance, Rees gérait alors au mieux les derniers rounds, en parfait briscard. Au coup de gong, il pouvait se laisser tomber sur le sol : le verdict était sans appel. A l’unanimité des trois juges (118-110, 117-112, 117-113), le Britannique s’imposait pour la 27e fois de sa carrière (en 27 combats !) et dépossédait Souleymane M’Baye de sa ceinture mondiale. Le Français, battu pour la 2e fois en 37 combats, et qui rêvait d’un Championnat du Monde au Sénégal, terre de ses ancêtres, va désormais devoir se remettre de ce terrible coup d’arrêt.