EURO 2008 / FRANCE - ILES FÉROÉ : 5-0
Comme prévu
Mercredi à Sochaux, l’équipe de France a largement dominé une très faible équipe des Iles Féroé. Sans forcer, les Bleus ont inscrit cinq buts par ses attaquants : Saha, Henry, Anelka et Trezeguet.
Dans les coulisses du stade Bonal -
Deux absents côté français : Claude Makelele et Eric Abidal ont été laissés au repos par précaution. Grégory Coupet, lui, a déclaré forfait dès dimanche en raison d’un traumatisme à une main. Ces trois absences ont permis à Toulalan, Escudé et Landreau d’être titularisés. Pour les deux premiers, il s’agissait de la première cape officielle. Sébastien Squillaci n’était pas sur la feuille de match.
- Après Toulalan et Escudé, en entrant en fin de match, le Lyonnais François Clerc a, à son tour, fêté sa première cape.
- Côté féringien un joueur important était absent : le capitaine habituel, Johannesen a déclaré forfait sur blessure.
- Jean-Claude Plessis a fait part de sa joie de voir ce match se disputer à Sochaux : « Mais ce n’est pas une mince fierté. Il n’y a pas que le FC Sochaux dans le coup, il y a aussi la ville de Montbéliard et tous ces gens qui ont investi dans le stade. Quelle plus belle vitrine que l’équipe de France A ! Allez, ne voyons que le côté positif. Et ce côté positif c’est que ça sera la fête mercredi et que dans quelques années, les gens diront : « J’y étais ». » Ila comparé la venue des Bleus à un passage des Beatles dans les sixties et a aussi eu cette phrase dont il a le secret : « Le reste c’est du domaine de notre savoir-faire, nous ne sommes pas un club de Barbapapas. »
- Sochaux était la 22eme ville de province à accueillir les Bleus.
- Une minute de silence a été observée en la mémoire des quatre victimes de l'incendie survenu mardi en Norvège dans l'avion de la compagnie féringienne « Atlantic Airways ». Douze autres personnes ont été hospitalisées.
Les faits du match
1eme minute (1-0)
36 secondes : 36 secondes suffisent aux Bleus pour ouvrir le score. Sur un centre de la droite de Willy Sagnol au second poteau, Henry effectue une belle remise de la tête dans l’axe que Louis Saha reprend du droit.
22eme minute (2-0)
Le côté droit français est très utilisé : la qualité de centre de Sagnol est recherchée. Avec raison : son ballon vers Saha n’est pas contrôlé par P’tit Louis, mais le cuir file au second poteau où Thierry Henry prend le temps de contrôler avant de fusiller le gardien du droit de très près.
77eme minute (3-0)
Alors que le match endormait le public de Bonal, un corner bien frappé par Malouda est dévié au premier poteau par Trezeguet. Anelka au second met le pied gauche et marque le troisième but.
79eme minute (4-0)
A peine le temps de digérer le but d’Anelka que les Bleus sont déjà dans le camp adverse. Un long ballon de Malouda est récupéré au second poteau par Willy Sagnol qui adresse un bon centre au premier poteau pour le pied droit de Trezeguet dans les 5,50. Les quatre attaquants ont marqué.
85eme minute (5-0)
En Espagne on appelle ça « una manita » : cinq buts, le dernier étant inscrit par David Trezeguet qui a bien suivi une frappe de Florent Malouda repoussée par le gardien. Trezeguet récupère et marque du gauche.
Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Difficile de nommer cela autrement : c’était une attaque défense ! Un habituel exercice d’entraînement. Les amateurs féringiens ont campé à 11 dans leur surface tentant de contrer les tirs, de boucher les espaces. Le plus dur, dans ces matchs-là, est d’ouvrir le score. Mais en ouvrant la marque après 36 secondes, les Bleus se sont évités les sueurs froides. Le deuxième but d’Henry a tué tout suspense mais a semble-t-il endormi des Tricolores pas vraiment passionnés par ce genre de rencontre bien éloignée de l’intensité d’un France-Italie. En seconde mi-temps, il aura fallu l’entrée d’Anelka et de Trezeguet devant pour donner du tonus à une équipe qui n’a pas forcé son talent et qui a fait le minimum.
Les Féringiens
Sans être méchant avec les Féringiens, le meilleur des footballeurs insulaires était bel et bien celui qui se servait le moins de ses pieds, le gardien MIKKELSEN. Pour le reste, dans un style très britannique, les coéquipiers de BORG se sont contentés de défendre et de contrer. Mais le football, c’est aussi ça : des rencontres face à des équipes improbables au nom de l’universalité du sport numéro 1.
L’arbitre du match : M. Curpodean (ROU)
Un excellent arbitrage du trio décisionnaire qui a parfaitement jugé les hors-jeu notamment et quia évité que les Féringiens ne donnent trop de coups.