Trophée des champions

Le Lyon et les Lionceaux

Opposé samedi à Sochaux, vainqueur de la dernière édition de la Coupe de France, le Roi Lyon va tenter de remporter son sixième Trophée des Champions consécutif.



Lyon l’habitué
Sextuple champion de France, l’Olympique Lyonnais domine sans partage le football hexagonal. Pour la sixième fois consécutive depuis 2002, les Rhodaniens vont donc participer au Trophée des Champions opposant le champion en titre au lauréat de la Coupe de France. Jusqu’à présent, les Gones n’ont jamais failli. Vainqueur des cinq dernières éditions, le club de Jean-Michel Aulas partira une nouvelle fois favori samedi face à Sochaux. Comme la saison dernière, la rencontre se disputera au Stade de Gerland (le sort en ayant décidé ainsi) alors qu’elle devait initialement se disputer à Tianjin en Chine. Un avantage non-négligeable pour les hommes d’Alain Perrin… D’autant que le champion sortant a gagné le trophée 8 fois sur 11 éditions. Seuls le Paris-Saint-Germain (en 1995 et 1998 contre Nantes et Lens) et le FC Nantes (en 1999 contre Bordeaux), vainqueurs de la Coupe de France, ont réussi à prendre l’avantage sur le champion. Au vu des dernières confrontations, les partenaires de Juninho semblent par ailleurs partir avec une petite longueur d’avance, puisqu’ils ont remporté quatre de leurs cinq derniers matches face aux Doubistes. Récents vainqueurs de la Peace Cup, en Corée, les Lyonnais sont en confiance malgré un effectif fortement renouvelé et l’absence de leur buteur brésilien Fred, toujours en convalescence au pays.

Sochaux le novice
Le groupe semble en tous cas très motivé à l’image de Patrick Müller qui déclarait mardi sur le site de l’OL : «On va jouer pour le gagner. Qui plus est à la maison. Quand on joue à Lyon, on a envie de gagner des trophées.» A l’inverse de son adversaire, Sochaux découvrira l’épreuve. Les Lionceaux n’ont même jamais participé au Trophée Gabriel Hanot USJSF instauré en 1949 et rebaptisé depuis 1995 Trophée des Champions. Seuls Lionel Mathis, arrivé cet été dans le Doubs, et Jérémie Bréchet, respectivement avec Auxerre et Lyon, ont déjà participé à cette compétition. Le second sera toutefois absent samedi en raison d’une blessure. Ce sera également une première pour Frédéric Hantz, successeur d’Alain Perrin à la tête des Jaune et Bleu. Sur les tablettes de Lyon, Guirane N’Daw est quant à lui incertain. Suspendu après trois cartons jaunes reçus en championnat, le milieu de terrain sénégalais pourrait être néanmoins amnistié. Outsider, le FCSM n’aura rien à perdre et jouera le coup à fond d’autant que le club peut enrichir son palmarès d’un titre supplémentaire à l’issue d’une seule rencontre. Une occasion qui ne se présente pas souvent…

Palmarès de l’épreuve
2006 : Lyon
2005 : Lyon
2004 : Lyon
2003 : Lyon
2002 : Lyon
2001 : Nantes
2000 : Monaco
1999 : Nantes
1998 : Paris SG
1997 : Monaco
1996 : Non disputé
1995 : Paris SG

Le groupe lyonnais

Alain Perrin a dévoilé le nom des 18 joueurs convoqués pour le Trophée des Champions. Alain Perrin a dévoilé le nom des 18 joueurs convoqués pour le Trophée des Champions. Fred, Squillaci et Belhadj sont absents pour cause de blessures alors que de Juninho est, lui, en phase de reprise.

Le groupe lyonnais
Coupet, Vercoutre - Clerc, Cris, Réveillère, Müller, Paillot, Grosso - Bodmer, Toulalan, Källström, Fabio Santos, Ben Arfa, Govou, Keita - Benzema, Baros, Rémy.

Et de 6 !

Lyon a remporté son 6e Trophée des Champions consécutif en autant de participations, après sa victoire contre Sochaux (2-1) en ouverture de la nouvelle saison.



Compte rendu du match
Six titres de champion ne riment pas forcément avec six Trophées des Champions. Lyon, qui a remporté les 5 dernières éditions du duel entre le champion de France et le vainqueur de la Coupe de France, affrontait cette fois Sochaux. Sur le banc de l’OL, Alain Perrin retrouvait pour l’occasion le club qu’il avait mené l’an passé.

Des débuts en fanfare
Les Lyonnais démarraient très fort la rencontre, Benzema (3e) et Cris (6e) se créaient les premières occasions. Les vagues lyonnaises ne s’arrêtaient pas là. Keita trouvait au deuxième poteau Govou, dont la tête plongeante obligeait Richert à s’employer pour la première fois de la partie (8e). Les Sochaliens se réveillaient par l’intermédiaire de Dalmat, dont la frappe puissante était captée par Coupet (11e). Dans la foulée, les Lionceaux se créaient une grosse occasion sur corner, où le ballon circulait dangereusement devant les buts de Coupet (13e). Et ce qui devait arriver se produisait : Walter Birsa était servi dans le dos de la défense par Sène et ajustait tranquillement Coupet (0-1, 14e). Ce but jetait un coup de froid sur Gerland, mais l’avantage était de courte durée : sur une passe de Benzema, Govou s’enfonçait côté gauche, revenait au centre et piquait son ballon au-dessus de Richert (1-1, 21e). Une fois l’équilibre rétabli, les deux équipes se rendaient coup pour coup. Milan Baros, très discret jusqu’alors, entrait enfin dans sa rencontre. Sur un centre de la droite, le Tchèque plaçait une tête imparable sous la barre, mais le ballon rebondissait sur la ligne après avoir frappé la transversale. Les Lyonnais réclamaient le but, mais M. Biton ne leur accordait pas (29e). Puis, sur un centre à ras de terre de Clerc, l’ancien Villain ratait un plat du pied immanquable (39e). Quelques instants plus tard, c’était au tour de Benzema de connaître pareille mésaventure (42e). Mais ce n’était que partie remise. Sur un corner de Keita, Richert réalisait une parade exceptionnelle sur une tête à bout portant du néo-international français, et Cris surgissait pour pousser le cuir au fond des filets (2-1, 44e). A la pause d’un match très spectaculaire, Lyon menait logiquement.

Lyon contrôle
La reprise se faisait dans un rythme un peu plus tranquille. Les Sochaliens, avec un retard d’un but, avaient du mal à prendre le jeu à leur compte pour forcer un retour. Comme en première période, Benzema frappait le premier, mais un défenseur contrait du genou en corner (47e). Le physique commençait ensuite à faire défaut aux 22 acteurs. Moins de génie, plus d’agressivité, et les cartons commençaient à pleuvoir. Entré en jeu à la place de Birsa, Erding se manifestait d’abord avec un brin d’agressivité en trop (57e), puis sur une frappe croisée qui obligeait Coupet à intervenir (59e). C’était tout pour des Lionceaux inconsciemment victimes d’un coup de fatigue. En face, Govou continuait son festival. Il servait Benzema, dont la frappe était bloquée par Richert (64e), puis perçait dans l’axe avant de se faire lourdement arrêter par El Bounadi dans la surface (79e). Malgré l’accumulation des attaquants sur le terrain, les Sochaliens ne se montraient dangereux que sur corner, où Afolabi affolait la transversale (81e). Les sextuples champions de France assuraient leurs arrières et résistaient jusqu’au bout pour s’offrir un sixième Trophée des Champions consécutif. Lyon est déjà d’attaque. Ses adversaires sont prévenus.

Le jeu et les joueurs
Privés de Juninho, Belhadj, Squillaci et Fred, blessés, les Lyonnais se présentaient pour ce premier rendez-vous de la saison avec des armes tout de même redoutables. La première d’entre elles se nommait Kader Keita, transfuge de Lille. Seule recrue rhodanienne sur le terrain, l’Ivoirien a rappelé à ceux qui l’avaient oublié qu’il est bien un ailier d’exception. Entre dribbles chaloupés, coups de rein malicieux et feintes ahurissantes, tout y est passé samedi, et c’est sans compter ses centres précis… Loin d’être en reste, Govou a fait au moins aussi bien de l’autre côté, en se montrant plus décisif qu’à son habitude. En pointe, Baros et Benzema ont fait preuve de beaucoup de maladresse, même si le premier aurait dû marquer sur sa tête sous la transversale. Entré en jeu en cours de partie, Grosso a tout de suite apporté un plus côté gauche, ce qui laisse présager un bel avenir pour l’OL sur ce flanc.

Du côté sochalien, la liste des indisponibilités était bien plus longue qu’en face. Pas moins de six joueurs manquaient à l’appel, dont la recrue Mathis et les joueurs clés Bréchet et N’Daw. Du coup, Frédéric Hantz, pour son premier match officiel sur le banc doubien, lançait un onze expérimental avec notamment le jeune El Mounabi en défense centrale. Loin d’être rassurant, le lionceau a été le maillon faible de l’équipe, et c’est une de ses erreurs qui a mené au corner victorieux pour l’OL. Les Sochaliens ont tout de même des raisons de se satisfaire de ce match. Dalmat s’est ainsi montré percutant pendant environ 50 minutes, puis a baissé de pied, à l’image du reste de son équipe. Sène a également mis à mal le milieu adverse par ses passes lumineuses, tandis qu’Isabey s’est souvent multiplié dans l’entrejeu.