Des heurts entre supporteurs ont entaché la 27e journée de Ligue 1 de football, hier.
Dénonçant les "
pousse-au-crime professionnels", l'UNFP fustige les "
exactions" qui risquent de "
transformer les jeux du stade en jeux du cirque".
Dès samedi soir, l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) a réagi par un communiqué aux violences entre supporteurs ayant entaché la 27e journée de Ligue 1. Elle s'est dite "
inquiète" face à "
une situation qui n'en finit pas de se dégrader", fustigeant "
la violence bête et gratuite". Dénonçant les "
pousse-au-crime professionnels", elle s'en est pris particulièrement aux incidents de Saint-Etienne, qui ont "
fait des joueurs les victimes indirectes d'exactions qui, si elles ne sont pas circonscrites le plus rapidement possibles, vont finir par transformer les jeux du stade en jeux du cirque". Outre Saint-Etienne, où les heurts ont terni le derby contre Lyon, la violence s'est invitée à Sedan, où des supporteurs du Paris-SG et du club néerlandais d'Utrecht se sont battus.
La journée a commencé dans la confusion, samedi après-midi, au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, où le match a été interrompu en seconde période après des échanges de fumigènes entre deux tribunes de supporteurs adverses. Les forces de l'ordre sont intervenues au moyen de gaz lacrymogènes et l'arbitre a renvoyé les deux équipes aux vestiaires à la 52e minute. Le jeu a repris après vingt minutes d'interruption. Lyon a finalement remporté la rencontre 3 à 1. Les supporteurs des deux bords sont repartis dans le calme. Une dizaine de personnes ont néanmoins été interpellées, dont un supporteur lyonnais, identifié comme celui qui a lancé le premier fumigène. "
Les jets de fumigènes peuvent être très graves. Je souhaite que les responsables de l'organisation soient sanctionnés", s'est indigné le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, à l'issue de la rencontre.
"Il aurait pu y avoir des blessés" Environ 35.000 spectateurs, dont 1700 supporteurs de Lyon, ont assisté au derby. Une grosse rivalité oppose Saint-Etienne et Lyon, et les deux clubs ont entretenu cet antagonisme par des déclarations de presse dans les jours précédant la rencontre. "
Il aurait pu y avoir des blessés sur un moment de panique ou un mouvement de foule. Nous avons eu la chance de nous réfugier dans les vestiaires, mais c'était intenable de rester sur le terrain et pour ceux qui ont dû demeurer dans les tribunes cela ne devait pas être évident à supporter", a dénoncé le milieu de Lyon Florent Malouda après ces incidents.
Les violences à Sedan ont quant à elles impliqué les supporteurs parisiens et ceux d'Utrecht, qui ont pris l'habitude d'assister aux grandes rencontres de football à Sedan depuis l'hommage rendu par le club ardennais à son ancien joueur David Di Tommaso, après son décès en novembre 2005 alors qu'il jouait pour Utrecht. Les échauffourées ont débuté en fin d'après-midi dans la ville, puis se sont poursuivies dans le stade Louis-Dugauguez avant le coup d'envoi.
Les incidents ont repris vers 19h15 dans le stade, avant le coup d'envoi de la rencontre, remportée par Sedan (2-0). Les supporteurs d'Utrecht se sont approchés de la tribune réservée aux Parisiens et des coups ont été échangés à travers le grillage. Certains fans du club néerlandais étaient armés de bâtons. Les incidents ont duré une vingtaine de minutes, jusqu'à ce que les CRS interviennent, provoquant la fuite des supporteurs d'Utrecht.