Nice poursuit sa remontée
Sixième match sans défaite pour les Aiglons (0-0) qui, après quatre victoires consécutives, ramènent un bon point de Lorient. Quant aux Merlus, ils peuvent se consoler car ils ont mis un terme à une série de trois revers successifs et conservent leur avance sur Nice.
Compte rendu du match
Samedi, les Merlus recevaient une équipe de Nice euphorique depuis quelques semaines et qui restait sur quatre succès consécutifs. Une belle série qui avait permis aux Aiglons de quitter enfin la zone de relégation, pour pointer au 16e rang. Une dynamique inverse de celle qui animait des Lorientais défaits lors de leurs trois derniers matches, mais qui occupaient néanmoins une intéressante 12e place au classement, 5 points devant des Niçois qui espéraient bien poursuivre sur leur lancée.
Nice perd Koné sur blessure
La mauvaise passe traversée par les Merlus expliquait sans doute un début de rencontre timide. Très concentrés en défense, les Bretons n’attaquaient pas vraiment pied au plancher et le jeu se concentrait au milieu de terrain, les Niçois ayant tendance à attendre des occasions de contre. Face à la 4e défense du championnat, les joueurs de Christian Gourcuff ne se montraient pas suffisamment entreprenants, ne parvenant pas à porter le danger sur les buts adverses. Au contraire, ce sont les Aiglons qui faisaient passer les premiers frissons dans les travées du stade du Moustoir. Laslandes alertait ainsi Koné, qui s’en allait défier Ciani en un contre un, contournait le défenseur et voyait sa frappe passer de peu à côté des buts de Riou (24e). Un gardien lorientais qui avait déjà dû s’employer quelques minutes plus tôt pour devancer le même Koné, encore alerté par Laslandes dans la profondeur (7e). Il fallait attendre la 36e minute pour voir Lorient se procurer sa première véritable occasion, mais la belle frappe d’Abriel passait de peu au-dessus des cages de Lloris. C’est alors qu’allait se produire le fait marquant de cette première période, avec la sortie sur blessure de Koné, touché aux adducteurs lors d’une accélération (39e). Un gros coup dur pour des Niçois qui perdaient leur meilleur buteur (7 réalisations), remplacé par Vahirua, et qui reculaient en fin de mi-temps, mais sans que les Merlus n’en profitent vraiment, les deux équipes se séparant sur ce score de 0-0 somme toute logique.
Un Lloris impérial
Un peu trop timorés en première mi-temps, les Bretons devaient hausser le rythme de la rencontre pour espérer bousculer cette solide équipe niçoise durant le second acte. Christian Gourcuff avait sans doute insisté sur ce point à la pause et cela se voyait dès les premières minutes. Lorient jouait plus haut, plus vite et, notamment grâce à un Le Pen plus remuant, se procurait une belle occasion, mais la frappe de Gignac, parti en contre, était captée en deux temps par un Lloris vigilant (52e). Saïfi se signalait à son tour quelques minutes plus tard, mais son tir était encore une fois bien bloqué par le portier des Aiglons (68e). Nice ne parvenait pas à conserver la balle et à porter le danger sur les buts bretons, mais à défaut de se montrer dangereux, les Azuréens restaient bien en place en défense, empêchant les Merlus de se montrer réellement dangereux, les rares ballons parvenant jusqu’à la surface de réparation niçoise étant captés immanquablement par Lloris, impérial dans ses sorties aériennes. Lorient poussait face à des Niçois qui reculaient mais qui allaient pourtant se procurer une grosse occasion. Sur un beau débordement de Fanni, Rool réceptionnait le centre de celui-ci et voyait sa frappe détournée par Riou (80e), qui sauvait ainsi les siens. La fin de match était lorientaise, mais si les centres se succédaient, Lloris faisait étalage de tout son talent et semblait attirer tous les ballons, préservant ce précieux match nul à l’extérieur. Un résultat qui permet à Nice de rester hors de la zone de relégation, et de grimper à la 15e place, tandis que Lorient occupe désormais le 13e rang et a mis un terme à une série de trois défaites.
Le jeu et les joueurs
Les Lorientais auront paru très empruntés en première période, avant de hausser un peu le rythme, à l’image d’un Le Pen beaucoup plus présent en début de seconde mi-temps. Néanmoins, les occasions franches auront été peu nombreuses et ni Gignac, ni Saïfi n’auront su faire la différence, les deux attaquants des Merlus traversant une passe difficile. A l’arrière, Ciani est à créditer d’une prestation solide, tout comme Marchal. Enfin, on notera l’entrée en jeu assez bonne de Bourhani, qui a multiplié débordements et centres sur le côté droit.
Pour les Niçois, la palme du meilleur match revient incontestablement à Lloris. Le jeune gardien (19 ans) a rendu une copie parfaite, notamment grâce à une présence impressionnante dans les airs. Les défenseurs sont également à créditer d’une bonne prestation, notamment Abardonado et Veigneau, tous deux très solides. On retiendra également le très bon début de match de Koné, qui s’est malheureusement blessé aux adducteurs et devrait être éloigné des terrains pendant plusieurs semaines. Un coup dur pour Nice, d’autant plus que son entente avec Laslandes, bon dans un registre de distributeur du jeu hier soir, est évidente et peut mettre à mal bien des défenses de Ligue 1.
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