Accident ferroviaire en Moselle

Plusieurs morts dans une collision ferroviaire en Moselle

Une collision frontale entre un train de voyageurs régional luxembourgeois et un train de marchandises français a fait entre 5 et 12 morts selon des bilans contradictoires, et une vingtaine de blessés à Zoufftgen, dans le nord-est de la France.

Une erreur d'aiguillage ?

L’accident s’est produit en fin de matinée à hauteur de Zoufftgen, dans le nord de la Moselle, non loin de la frontière luxembourgeoise. Un train régional luxembourgeois assurant la liaison Luxembourg-Nancy est entré en collision avec un train de marchandises français reliant Thionville à Luxembourg. Selon le dernier bilan provisoire de la préfecture de la région Lorraine, au moins cinq personnes, dont les deux conducteurs du TER luxembourgeois, ont trouvé la mort dans le dame. Elle fait également état de deux blessés graves, trois blessés légers, dix personnes choquées et d'un nombre, non précisé, de personnes encore incarcérées dans les voitures accidentées. Un peu plus tôt, un bilan communiqué par un responsable de la cellule de crise des chemins de fer faisait état de douze morts, dont neuf passagers, les deux conducteurs des trains et une personne travaillant sur les voies, et d'une vingtaine de blessées. Mais la SNCF a ensuite précisé dans l'après-midi qu'elle n'était pas habilitée à tenir de décompte, qui est du seul ressort de la préfecture.

Sur place, 83 gendarmes, huit équipes de SAMU, 128 sapeurs-pompiers et des policiers sont mobilisés. Des secours français appuyés par six ambulances, quatre véhicules de SAMU, un hélicoptère, quatre personnes chargées d'apporter une aide psychologique et deux équipes de sauveteurs envoyés par le Luxembourg. Par ailleurs, les plans "rouge" et "blanc" ont été déclenchés par le préfet de Moselle qui a activé une cellule de crise et d'assistance psychologique. Pour les familles des victimes, un numéro vert a été mis en place : le 0800.130.130.

Un accident qualifié d'"extrêmement grave" et rare" par le directeur général de la SNCF Guillaume Pépy. L'accident "vient de la rencontre sur la même voie" des deux trains qui circulaient en sens inverse, près d'une voie "neutralisée" où se déroulent "depuis un mois" des travaux de renouvellement de ballast. Il ne s'agit pas de "travaux de sécurité", qui "n'impliquent aucune modification des installations de sécurité", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. Une seule voie sur laquelle les deux trains se sont donc retrouvés nez-à-nez, pour une raison encore inconnue. Guillaume Pepy a cependant d’ores et déjà affirmé que "le train de fret (No 45.938) a passé un signal au vert, de voie libre" et s’est engagé "le premier" sur la voie. "Nous n'avons pas d'informations sur les conditions dans lesquelles le train de voyageurs luxembourgeois s'y est engagé", a-t-il ajouté.

Le président Jacques Chirac, qui a exprimé "ses plus sincères condoléances" aux familles des victimes, a demandé au gouvernement "de veiller à la mobilisation de tous les services de secours et de faire rapidement toute la lumière sur les circonstances de ce dramatique accident". Le Premier ministre Dominique de Villepin et son homologue luxembourgeois Jean-Claude Juncker se sont rendus sur place. Le chef du gouvernement français s'est dit "profondément bouleversé" par ce drame. "Nous avons voulu nous rendre sur place pour exprimer la solidarité de nos deux pays", a-t-il souligné. "Une enquête est en cours et nous attendons les résultats dans les meilleurs délais", a-t-il encore précisé


Je plains ceux qui vont être responsables de cet accident

RIP aux victimes

Je regarde à l'instant sur LCI les images