Rémy a arraché l'égalisation à la dernière minute pour Nice
Alors qu’ils menaient 2-0 à dix minutes de la fin, les Girondins se
sont fait rejoindre sur deux buts discutables à Nice (2-2). Il n’y aura
donc pas de 4e victoire consécutive pour la bande à Laurent Blanc.
Compte rendu du matchToujours invaincu dans son stade
du Ray, l'OGC Nice (8e) recevait Bordeaux (4e) pour un choc entre deux
des équipes en forme de notre championnat. Auréolés de leur succès à
Monaco dans le derby de la Méditerranée (2-1), les Aiglons avaient à
cœur de confirmer à domicile, où ils n'avaient plus gagné depuis deux
mois. Seul petit souci, ils devaient pour se faire venir à bout des
Girondins, qui restaient eux sur trois victoires consécutives toutes
compétitions confondues...
Le coup de canon de WendelEt pour tenter de prolonger le
plaisir, Laurent Blanc choisissait d’injecter du sang neuf à son onze
de départ avec pas moins de cinq changements par rapport au match de
Ligue des Champions face à Cluj (1-0). Sans Jurietti, Diarra, Bellion
et Obertan, mais surtout sans Gourcuff, Bordeaux se lançait donc dans
l’inconnu. Et pourtant, il ne fallait pas attendre longtemps pour
comprendre que ce Bordeaux-là également était capable de briller.
Positionnés très haut sur le terrain, les Girondins ne mettaient en
effet que quelques minutes pour prendre la mesure de leurs hôtes du
soir, bien trop tendres pour pouvoir espérer rivaliser. Déjà auteur
d’un premier avertissement dès la cinquième minute, Wendel en profitait
pour faire rejaillir ses talents de frappeur en envoyant un missile
imparable des 35 mètres (0-1, 10e). Sans réaction, Nice était ensuite
tout près de sombrer, mais Ospina se montrait décisif à bout portant
devant Cavenaghi (15e). L’heure du réveil avait alors sonné pour les
Aiglons qui prenaient enfin leur envol sur cette frappe en première
intention de Faé, qui venait tutoyer la lucarne de Ramé (34e). Ben
Saada avait beau s’essayer à son tour dans un angle excentré (36e),
c’est bien sur cet avantage logique que l’arbitre renvoyait tout le
monde aux vestiaires.
Un final à suspenseForcément remontés par Antonetti à la
pause, les Niçois affichaient un tout autre visage à leur retour sur le
pré. Plus agressifs, les Azuréens imposaient d’entrée un gros pressing
dans le camp bordelais. Entré en première période pour suppléer Bamogo,
touché aux yeux, le jeune Traoré se chargeait de matérialiser la
réaction locale, mais il croisait trop sa frappe dès le coup d’envoi
(46e), avant de manquer le cadre après une relance hasardeuse de
Fernando (54e). Deux ratés que Nice allait amèrement regretter quand
Placente était déséquilibré par Diakité dans la surface. Déjà buteur à
quatre reprises cette saison, Cavenaghi ne manquait pas l’offrande et
faisait le break en prenant Ospina à contre-pied (0-2, 58e). Un coup du
sort fatal pour des Niçois qui passaient alors tout près de la
correctionnelle après une erreur d’appréciation de Kanté mal exploitée
par Obertan (71e). Le moment choisi par Mouloungui, tout juste entré
sur la pelouse, pour donner le coup d’envoi d’un final de folie. Car
s’il trouvait d’abord le petit filet d’un tir en coin (82e), il ne se
ratait pas de la tête à la réception d’un centre de Hellebuyck (1-2,
84e). Un but discutable puisqu’entaché d’une position de hors-jeu. Et
que dire alors de ce penalty généreux sifflé dans le temps additionnel
pour une main pas vraiment évidente de Ducasse. Comme Cavenaghi
auparavant, Rémy ne tremblait pas et offrait à Nice un point inespéré
(2-2, 95e).
Le jeu et les joueursPositionnée dans son
traditionnel 4-3-3, la bande à Frédéric Antonetti reste donc invaincue
dans son antre. Un résultat longtemps improbable, tant les Aiglons ont
été dominés. En fait, sans un grand
Ospina, le sort de la
rencontre aurait été réglé bien avant. En concurrence avec Letizi, qui
devrait d’ailleurs retrouver sa place dès la prochaine journée, le
Colombien a marqué des points. Pour le reste, on aura tout de même
apprécié la nouvelle prestation de haut vol de
Faé dans l'entrejeu, ainsi que le sang froid dont a fait preuve
Rémy dans les derniers instants de la partie.
«Yoann est important, mais pas indispensable», avait déclaré Laurent Blanc avant la rencontre. Véritable homme de base du dispositif girondin depuis le début de la saison,
Gourcuffn’a pas vraiment manqué à Bordeaux. Ceux qui doutaient de la capacité
des Bordelais à évoluer sans lui peuvent donc aller se rhabiller. Sans
lui,
Fernando a repris des couleurs. Impérial à la
récupération, le Brésilien a également pu faire valoir ses qualités de
meneur. Tout comme son compatriote,
Wendel a semblé libéré par
l’absence de l’omniprésent Gourcuff. Il en a même profité pour rappeler
qu’il était l’un des tous meilleurs artilleurs de l’Hexagone.